Les livreurs à vélo seront-ils salariés bientôt ?
La Cour de cassation a estimé qu'il existait un lien de subordination entre le coursier et la plateforme Take Eat Easy, aujourd’hui fermée. Un premier pas contre les dérives de l'ubérisation.
Les livreurs à vélo sont-ils des salariés comme les autres ? Pour la première fois, la Cour de cassation a répondu oui. Elle a requalifié un coursier entrepreneur en salarié de l'entreprise qui l'employait. Une victoire pour le Collectif livreurs autonomes de Paris (CLAP). Selon la justice, les livreurs peuvent être géolocalisés et parfois sanctionnés par les plateformes en cas de faute. Deux éléments qui montrent un lien de subordination et justifient un statut de salarié.
Un statut qui rassure
Youssef Arroub, un étudiant livreur à vélo préfère garder son statut d'entrepreneur pour garder sa liberté. "Quand j'ai du temps libre, je travaille", explique-t-il. Un autre coursier, lui, a le statut de salarié. À 50 ans, ce statut le rassure par rapport à celui d'autoentrepreneur, notamment pour pouvoir bénéficier de la Sécurité sociale. Néanmoins, pour la Fédération nationale des autoentrepreneurs, cela ne veut pas dire que tous les contrats de travail seront requalifiés car ce serait un non-sens.
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