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Mort de Naomi Musenga : Patrick Pelloux pointe une faute inexcusable

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Patrick Pelloux revient sur les circonstances de la mort de Naomi Musenga. Moquée par les secours, la jeune femme de 22 ans est morte quelques heures après leur avoir demandé de l'aide.
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Patrick Pelloux revient sur les circonstances de la mort de Naomi Musenga. Moquée par les secours, la jeune femme de 22 ans est morte quelques heures après leur avoir demandé de l'aide.

Une faute "inexcusable"

"Je vais mourir", "Aidez-moi, madame"… ce sont les derniers mots prononcés par Naomi Musenga, 22 ans. La jeune femme est morte fin décembre dernier après avoir essayé vainement d'alerter le Samu sur son état de santé. De l'autre côté du fil, l'opératrice est catégorique : "Si vous ne me dites pas ce qui se passe, je raccroche." Puis, moqueuse : "Oui, vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde". Pour l’urgentiste Patrick Pelloux, "il n’y a rien qui peut excuser ce qu’elles ont fait, ni la fatigue, ni les difficultés du travail au quotidien". Il estime également que ces opératrices ont "entaché le service public". L’opératrice du Samu a été "suspendue à titre conservatoire" le mercredi 9 mai après que le site d’information local alsacien Heb’di a publié l’extrait audio de l’appel.

"On perdra confiance, si on ne change pas des choses"

Cinq heures se sont déroulées entre le premier appel et la prise en charge de Naomi à l’hôpital. Patrick Pelloux estime que les circonstances de la mort de la jeune femme symbolise la crise du système de santé en France. Il assure d’ailleurs que des "réformes profondes" sont nécessaires. "Il faut définir ce qu’on veut comme système et que ça marche pour pas que des incidents comme Naomi se reproduisent", poursuit-il. L’urgentiste atteste qu’à la suite d’une telle affaire "on perdra confiance, si on ne change pas des choses". "Ça serait la deuxième mort de Naomi", conclut Patrick Pelloux.

Une enquête préliminaire pour "non-assistance à personne en péril" a été ouverte par le parquet de Strasbourg.

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