Entrée en vigueur d'une convention internationale pour le contrôle du mercure
La Convention internationale pour le contrôle du mercure est entrée en vigueur trois mois après les cinquante ratifications nécessaires pour déclencher sa mise en application. Pour le moment, 128 pays l'ont signée et 74 l'ont ratifiée, dont la France, le 15 juin dernier.
Le texte vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure, sa production et son utilisation, en particulier dans la fabrication de produits et lors de processus industriels. La Convention de Minamata prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne aussi un délai de quinze ans aux Etats pour arrêter l'usage du mercure dans des activités minières.
Le mercure est un métal lourd extrêmement toxique pour les êtres vivants. Inhalée ou ingérée, cette substance nuit au système immunitaire mais peut aussi entraîner des troubles psychologiques ou digestifs, des troubles de la vision, la perte de dents, des problèmes cardiovasculaires et respiratoires ou encore des dysfonctionnements rénaux. A forte dose, le mercure est létal.
Convention de Minamata : un nom symbolique
La Convention a été nommée d’après le nom d'une ville japonaise, Minamata, dont des milliers d'habitants ont été empoisonnés pendant des décennies par le mercure.
Au moment de la signature de la Convention, en 2013, environ 2.000 personnes étaient mortes empoisonnées par les déchets pollués au mercure déversés de 1932 à 1968 par une usine de la société Chisso dans les eaux de la baie de Minamata, sur l'île méridionale de Kuyshu au Japon. Des milliers d'autres étaient malades.
Selon Human Rights Watch, le Japon a officiellement reconnu "l'intoxication au mercure de plus de 2.955 personnes".
La Convention de Minamata "pourrait être bénéfique à des millions de personnes affectées par cette substance toxique", a déclaré l'ONG Human Rights Watch dans un communiqué.
Avec AFP
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