Les pistes de la Cour des Comptes pour améliorer la santé de la Sécu
La Cour des Comptes publie mardi 20 septembre son rapport annuel sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale. Plusieurs recommandations sont formulées afin de diminuer les dépenses.
Pas vraiment de mesure choc, du moins à court terme. Mais une soixantaine de recommandations parfois très techniques. Dans son rapport annuel publié mardi 20 septembre, la Cour des Comptes dresse un bilan contrasté sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale. Le déficit des régimes obligatoires de base et du fonds de solidarité vieillesse a atteint 10,6 milliards d'euros en 2015. C'est un progrès, si l’on compare aux 12,8 milliards de déficit en 2014.
Plafonnement des tarifs des prothèses dentaires ?
Dans son rapport, la Cour des comptes livre quelques propositions concrètes à moyen ou long terme afin d'améliorer la santé financière de la Sécu. Par exemple, pour la santé bucco-dentaire, elle propose notamment de "plafonner par voie législative les actes prothétiques les plus fréquents." Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, préconise davantage d'encadrement de la profession : "Il faudrait encadrer davantage les soins prothétiques - tout ce qui touche aux prothèses -, et les soins d'orthodontie où les tarifs sont relativement libres et représentent des dépenses importantes pour les patients concernés", a-t-il souligné.
Une augmentation du temps de travail des personnels de la Sécu suggérée
Autre piste d'économies évoquée par la Cour des Comptes : les gains de productivité. Dans son rapport annuel, elle préconise de faire "progressivement converger la durée de travail ( ndlr : des personnels des organismes de la Sécurité sociale) avec la durée légale. Et la Cour prône que "la lutte contre l'absentéisme" devienne une "priorité". La Cour des comptes propose également de ne pas remplacer certains départs d'employés sur les 55 000 départs en retraite prévus d'ici dix à douze ans à la Sécurité sociale.
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