Chirurgie esthétique : quand les injections clandestines de Botox tournent au drame
Le marché de l'esthétique est de plus en plus marqué par de violents dérapages. En dehors des cabinets, des apprentis médecins vendent leurs services pour des injections à bas prix, aux conséquences souvent désastreuses.
Des cabinets d'esthétiques clandestins proposent des injections rapides, à moindre prix. Elles ne sont toutefois pas sans danger. Le docteur Adel Louafi, chirurgien-plasticien et président du syndicat national de chirurgie plastique, voit arriver dans son cabinet parisien de plus en plus de patients défigurés. Ils souffrent d'infections graves, dues à des injections d'acide hyaluronique. "Quand il est mal injecté, il peut entraîner des catastrophes parce qu'il va boucher des vaisseaux. Ça peut remonter dans l'œil faire des cécités, remonter au cerveau faire des accidents cérébraux, (…) ou brûler le visage", explique-t-il.
Deux ans de prison et 30 000 euros d'amende pour exercice illégal de la médecine
S'il ne peut en théorie être injecté que par des médecins, l'acide hyaluronique, dont la vente n'est pas réglementée, est parfois injecté dans des "cabinets" clandestins, qui font leur publicité sur les réseaux sociaux. Il suffit de quelques minutes pour prendre rendez-vous. Les injections se font dans un simple appartement. Montant de l'opération ? 200 euros en liquide, soit presque deux fois moins cher qu'un acte professionnel. Des milliers de patientes recourent chaque année à ces actes illégaux. Peu encore portent plainte lors de complications. Les auteurs d'injections risquent deux ans de prison, et 30 000 euros d'amende pour exercice illégal de la médecine.
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