Psychiatrie : grève contre des fermetures de lit dans un hôpital de Gironde
Une grève d'un mois a débuté lundi 28 août à l'hôpital psychiatrique de Cadillac (Gironde) contre la fermeture de lits dans l'unité pour malades difficiles (UMD), a-t-on appris auprès de syndicats opposés à cette mesure.
Au total, 19 lits dédiés aux patients psychiatriques potentiellement dangereux, sur les 90 que compte au total cette UMD, l'une des plus anciennes du pays, doivent être fermés d'ici fin septembre. "C'est une réduction capacitaire temporaire", a nuancé auprès de l'AFP Bénédicte Motte, directrice départementale au sein de l'Agence régionale de santé (ARS).
Douze patients sont concernés par un changement de bâtiment au sein de l'UMD de Cadillac, a-t-elle expliqué, promettant une réouverture "le plus vite possible", sans préciser de délai. "C'est un sujet de recrutement médical. Dès qu'on arrivera à avoir des recrutements pérennes (...), on le fera", a-t-elle assuré.
"On demande un moratoire"
Selon les syndicats CGT et Force ouvrière, qui ont déposé un préavis de grève jusqu'au 29 septembre, et d'après le collectif de soignants "UMD de Cadillac en danger", 16 postes de médecins sur 60 et 25 postes d'infirmiers sur 500 sont actuellement non pourvus, hors arrêts-maladies.
"On demande un moratoire, un arrêt des fermetures, le temps de faire une analyse et d'éviter que les gens qui arrivent aient tout de suite envie de repartir", a expliqué à l'AFP Jocelyne Goût, infirmière et secrétaire de section CGT.
Mais pour Bénédicte Motte, il y a "un consensus au niveau de la communauté de Cadillac" pour réduire temporairement la capacité de l'UMD, avec "à l'esprit la qualité et la sécurité de la prise en charge".
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