Remarques dégradantes, touchers vaginaux, épisiotomie... Une jeune maman dénonce les violences obstétricales
Marlène Schiappa, Secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé avoir commandé une étude sur les violences obstétricales. Une jeune maman raconte ce qu'elle a vécu le jour de son accouchement.
Elle aurait aimé un personnel médical "à l'écoute". Mélaine, mère d'une petite fille de 3 ans, raconte le calvaire qu'elle a vécu le jour de son accouchement. "Je m’étais dit : 'Je n’y arriverai pas ! Je n’ai plus la force ! On ne me nourrit pas ! Je n’ai pas le droit de boire !', explique-elle. Quand elle est arrivée, j’ai pleuré, l’anesthésiste est repartie en disant que 'je n'allais pas faire chier mon monde'."
Un tabou ?
Ces violences obstétricales peuvent être multiples. "Ce que les femmes peuvent subir, ça va des méchancetés gratuites à l'encontre du corps : 'Ah ben madame, vous vous êtes pas privée durant la grossesse', détaille-t-elle. Ça va jusqu'aux touchers vaginaux, donc 30,40 fois par jour, où à chaque fois on serre les dents. Ça va au décollement des membranes où on ne dit pas à la patiente ce qu'on va lui faire et que d'un coup le gynéco arrive et retourne complètement le bébé. Ça va à l'épisiotomie, où les femmes ne savent même pas ce que c'est."
Pour Mélaine, les violences obstétricales sont une réalité dont il faut parler. Pourtant, aujourd’hui cela reste délicat et la parole met du temps à se libérer. "Il y en a qui croiront toujours qu’on exagère un petit peu mais non, non !", insiste-t-elle. Marlène Schiappa, Secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé avoir commandé une étude sur le sujet.
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