Saint-Malo : les urgences renvoient chez elle une femme de 88 ans, en chemise ouverte et pieds nus
Le fils de l'octogénaire affirme qu'elle n'a pas eu à manger ni à boire durant toute la journée qu'elle a passée à l'hôpital. L'établissement a reconnu les faits, expliquant que le service était surchargé de travail ce jour-là.
"En arrivant, elle s'est jetée sur une bouteille d'eau." Dans le journal Ouest-France, jeudi 15 février, un Breton accuse l'hôpital de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) d'avoir laissé sa mère, âgée de 88 ans, rentrer chez elle simplement vêtue d'une chemise ouverte de patiente, pieds nus, et sans avoir mangé ni bu de la journée. La direction de l'hôpital a fait son mea culpa.
Admise aux urgences le 3 février à 10h30, Paulette, 88 ans, n'est rentrée chez elle, à Roz-sur-Couesnon, qu'à 22h30.
"Les soignants étaient débordés", plaide l'hôpital
"Je trouve inadmissible de laisser une personne dans un couloir, sur un brancard, sans boire ni manger une journée entière, et de la renvoyer chez elle presque nue", s'insurge son fils dans les colonnes du journal Ouest-France. Tout en reconnaissant que "les internes et le personnel soignant ont beaucoup de travail".
Contacté par le quotidien, le directeur de l'hôpital de Saint-Malo ne dément pas le récit, et reconnaît qu'un tel traitement des patients n'est "pas censé arriver". "Ce jour-là, les urgences ont connu une forte affluence. Les soignants étaient débordés", explique-t-il, assurant qu'une mise au point serait faite avec les équipes soignantes.
Ce n'est pas la première polémique à naître cette semaine au sujet du traitement des patients dans les hôpitaux : dimanche, la mère d'un petit garçon de 2 ans soigné à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) avait déploré le fait qu'elle ait dû dormir à même le sol pour rester avec son fils.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.