Santé : contraindre les médecins à s’installer dans les déserts médicaux est-ce une bonne idée ?
La pénurie de médecins dans certains territoires est criante. C'est la raison pour laquelle les députés débattent à partir du lundi 12 juin pour en inciter certains à combler ce manque. Pour autant, cela commence déjà sur le nombre de médecins sur le territoire français. “Il faut arrêter de penser qu’il y a de plus en plus de médecins et que c’est leur mauvaise répartition qui explique tout. Globalement, c’est vrai que le nombre de médecins a augmenté de 215 000 à 234 000 depuis 2010. Mais la réalité, c’est que si le nombre de médecins salariés augmente, le nombre de médecins libéraux, qui ne sont pas aux 35 heures, est sur la même période passé de 56 000 à 46 000”, précise Damien Mascret.
La fin du numerus clausus n’y changera rien
La fin du numerus clausus ne changera pas grand-chose. Cela permet de passer de 8 500 médecins formés par an à 10 300. Dès lors, se pose la question de forcer les médecins à s’installer dans les déserts médicaux. “Une fausse bonne idée” pour le docteur. “On voit que la situation s’aggrave dans les régions rouges en particulier au centre de la France, alors qu’elle s’améliore sur les littoraux, les frontières et les grandes villes. Mais c’est un problème d’attractivité territoriale. Si on se met à obliger ou à interdire des installations libérales, les jeunes médecins choisiront tout simplement de se salarier. On aura juste accéléré le déclin de la médecine libérale”, conclut Damien Mascret, sur le plateau du 19/20.
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