Le prix d'un médicament pour les malades du sida multiplié par 54 par un fonds d'investissement
La boîte de Daraprim était vendue aux Etats-Unis entre 13,5 dollars (12,30 euros) et 18 dollars (16 euros). Il coûte désormais 750 dollars (673 euros).
La pilule ne passe pas aux Etats-Unis. Après avoir racheté une entreprise pharmaceutique, Martin Shkreli, patron d'un fonds d'investissement, a fait grimper les tarifs d'un médicament utilisé par des malades atteints du VIH (le virus du sida). Alors que la boîte de Daraprim était vendue entre 13,5 dollars (12,30 euros) et 18 dollars (16 euros), son coût sera désormais de 750 dollars (673 euros), soit une hausse de 5 500%, calcule la presse anglo-saxonne, citée par Slate.
Cette hausse vertigineuse inquiète certaines associations de santé. Ces comprimés permettent, en effet, de lutter contre la toxoplasmose, une maladie dont souffrent souvent les patients atteints du VIH.
L'affaire a fait grand bruit aux Etats-Unis, au point d'être dénoncée, lundi, par Hillary Clinton, candidate démocrate à la Maison Blanche : "Pratiquer de tels prix abusifs dans le secteur médicamenteux est scandaleux. Demain, je présenterai un plan pour les dénoncer."
Price gouging like this in the specialty drug market is outrageous. Tomorrow I'll lay out a plan to take it on. -H https://t.co/9Z0Aw7aI6h
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 21 Septembre 2015
Pas de quoi inquiéter Martin Shkreli, à en croire ses tweets. "Les médias me pointent du doigt, alors j'en pointe un sur eux, et ce n'est ni l'index ni l'auriculaire." Ou, un peu plus tard : "Aux médias : désolé, mais plus d'entretiens. J'ai un travail important et prenant."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.