Sida : "Nous stagnons, on ne va pas assez vite", reconnaît le directeur de l'Agence nationale de recherche sur le virus
Ce lundi, la 22e conférence internationale sur le sida s'ouvre à Amsterdam sur un paradoxe : jamais il n'y a eu autant de personnes infectées sous traitement et pourtant l'épidémie ne ralentit pas autant qu'attendu.
22 millions de personnes infectées par le VIH sont actuellement traitées dans le monde et pourtant l'épidémie ne ralentit pas assez. La 22e conférence internationale sur le sida débute lundi 23 juillet. Experts et militants sont réunis à Amsterdam aux Pays-Bas jusqu'à vendredi pour stimuler la recherche.
Encore 1,8 million d'infection et 1 million de morts
"En 2016, on a dit qu'il faudrait qu'il y ait moins de 500 000 nouvelles infections, or aujourd'hui il en reste encore 1,8 million. On avait également dit qu'il faudrait moins de 500 000 décès, c'est encore pratiquement un million. Nous stagnons, il faut vraiment aller vite, on ne va pas assez vite dans la lutte contre le VIH", a alerté, lundi sur France Inter, le professeur François Dabis, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida.
Eviter la contamination en se traitant avant l'acte sexuel
Pour les scientifiques, on constate un relâchement dans la prévention et un recours au dépistage loin d'être acquis. Cependant, la recherche avance, les résultats sur ce qu'on appelle la "prep", prendre un traitement avant un rapport sexuel pour ne pas être contaminé, vont occuper une bonne partie des présentations.
Autre sujet qui sera abordé lors de la conférence : l'argent. Il pourrait manquer d'après François Dabis : "Il manque au minimum 20 à 25% des moyens que l'on pense être nécessaires à l'échelle planétaire. Mais l'année prochaine on va discuter du plan de financement international pour les cinq ans à venir. Nul doute que dès la conférence d'Amsterdam ces débats commenceront à avoir lieu".
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