VIH : les dépistages et les découvertes de séropositivité en hausse en 2023

Près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2023, selon des données publiées par Santé publique France.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une affiche incitant au dépistage du VIH, le 21 septembre 2023 à Paris. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2023, une année de nouvelle augmentation du nombre de dépistages du VIH, selon des données publiées vendredi 11 octobre par Santé publique France. "Avec 7,5 millions de sérologie VIH réalisées en 2023, l'augmentation de l'activité de dépistage du VIH s'est accélérée, portée pour moitié par la montée en charge du dispositif VIHTest, dépistage sans ordonnance et gratuit en laboratoire pour les assurés sociaux, mis en place à partir de 2022", note aussi l'agence.

Environ 3 650 personnes ont été contaminées par le VIH en France en 2023 (soit un taux d'incidence de 5,3 pour 100 000 habitants), et cette même année, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité.

Après avoir chuté en 2020, début de la crise Covid, les découvertes de séropositivité progressent depuis. En 2023, cette "augmentation touche plus particulièrement les personnes nées à l'étranger, notamment les femmes contaminées par rapports hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", observe Santé publique France, soulignant "la nécessité de garantir aux personnes nées à l'étranger un accès aux soins et d'intensifier les actions de prévention à leur égard".

Les cas de séropositivité ont diminué sur la période 2012-2013

En revanche, le nombre de découvertes de séropositivité a diminué de 10% sur la période 2012-2023. Cette diminution au long cours est plus marquée chez les homosexuels nés en France, notamment par "un recours au dépistage plus fréquent (…) permettant une mise sous traitement plus rapide des séropositifs, et par l'usage de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour une part d'entre eux", selon l'agence.

Mais les diagnostics tardifs restent fréquents (43% des découvertes en 2023), représentant une perte de chance pour la prise en charge et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral. Au niveau régional, l'épidémie à VIH reste marquée par "une situation particulièrement préoccupante en Guyane, et dans une moindre mesure à Mayotte, aux Antilles et en Ile-de-France", relève Santé publique France.

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