Décès aux urgences de Lariboisière : l'enquête interne révèle des dysfonctionnements
Comment éviter un nouveau drame dans un des services d'urgences les plus fréquentés de France ? Ce matin, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a rendu public son rapport sur le décès inexpliqué d'une patiente mi–décembre. Après avoir repris minute par minute le déroulé de la soirée, la mission d'enquête a conclu à une série de dysfonctionnements. Selon le Pr Dominique Pateron, président de la collégiale des Urgences (AP-HP), la mission pointe trois éléments. "Le premier, c'est qu'il n'y a pas une défaillance particulière qui explique l'ensemble, mais un certain nombre de dysfonctionnements qui portent sur la surveillance de la malade, les délais de prise en charge et le fait qu'elle ait été considérée comme sortie alors qu'elle ne l'était pas".
Durant les douze heures d'attente, la patiente aurait dû être surveillée toutes les deux heures. Mais ce contrôle n'a pas été effectué à cause d'une activité soutenue. Le personnel était débordé. Par ailleurs, à l'hôpital Lariboisière, le service des urgences générales cohabite avec les urgences ORL. Les deux services se partagent 18 box d'examens. Le rapport recommande donc la réorganisation des locaux. Pour Eve Parier, directrice du groupe hospitalier Saint-Louis, Lariboisière, Ferdinand-Widal (AP-HP 75), il faut d'abord "avoir un nombre de box suffisants pour examiner les patients. La recommandation de la mission, c'est de faire sortir des activités qui ne sont pas des activités des urgences générales pour pouvoir libérer de la place. Le deuxième élément, c'est le renforcement en personnel médical pour qu'un médecin puisse faire fonctionner ce circuit très court".
En revanche, le rapport ne précise pas les causes du décès de la patiente, encore inconnues. Ces informations relèvent en effet d'une enquête judiciaire, toujours en cours.
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