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De la mucoviscidose aux marathons : Stéphane, sauvé après une greffe des poumons

Franceinfo vous raconte l'histoire de Stéphane Devoret, ancien malade de la mucoviscidose, à l'occasion de la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe.

Article rédigé par franceinfo, Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stéphane Devoret, greffé des deux poumons, aujourd'hui capable de faire des marathons. (PHILIPPE CONI)

Il y avait le ruban rouge contre le sida, le ruban rose contre le cancer du sein, le ruban bleu contre l'autisme... il y a désormais le ruban vert pour le don d'organes. Ne soyez pas étonnés si vous croisez samedi 21 juin des personnes arborant ce ruban : c'est la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe.

L'occasion de découvrir le témoignage de Stéphane Devoret, greffé des deux poumons et ancien malade de la mucoviscidose. Il y a quelques années, il ne parvenait plus à faire un seul pas tant ses poumons étaient abîmés. "J'étais en situation de fin de vie avec un pronostic vital engagé, raconte-t-il. Je ne pouvais plus rien faire dans mon quotidien. Ni me déplacer, ni manger, ni faire ma toilette. Tous ces gestes du quotidien me demandaient de l'énergie que je n'avais pas."

Un appel salvateur

En attente de greffe depuis 11 mois, il finit par recevoir un coup de téléphone : des poumons sont disponibles. "C'est le coup de fil qu'on attend depuis très longtemps. Même peut-être qu'on attend plus", explique Stéphane Devoret. Les chirurgiens lui greffent alors deux poumons, ceux d'une personne qui vient de mourir. "La sensation est quand même étrange. J'avais une sensation d'étouffer par rapport à ce que je connaissais avant. Ma première impression c'était : 'c'est trop, trop d'air.'"

Après cette greffe, Stéphane se fixe un objectif : courir. Ou plutôt, apprendre à courir. "Une personne atteinte de mucoviscidose est limité sur le plan respiratoire. Donc du coup, je ne pouvais pas courir, mon cerveau ne savait pas faire. Le premier déclencheur a été un orage : je suis passé de la marche à la foulée pour éviter d'être mouillé. Pour moi, c'était une victoire."

Je ne suis jamais essoufflé. C'est un rêve éveillé.

Stéphane Devoret

à franceinfo

Par la suite, il s'est investi intensément dans le sport. Après des années d'entraînement, il enchaîne désormais les marathons : "Quand je cours, je sais que je cours avec les poumons d'un autre. C'est fabuleux de penser que cet 'autre', je l'ai intégré. C'est comme si on courait ensemble."

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