Grève : au cœur d'un laboratoire d'analyses médicales réquisitionné
Les laboratoires d'analyses médicales sont en grève jusqu'à jeudi 24 octobre. Ils protestent contre les mesures imposées par la Sécurité sociale. Les urgences sont cependant assurées comme à Lyon (Rhône) où la préfecture a réquisitionné certains établissements.
En région lyonnaise (Rhône), un laboratoire d'analyses médicales est fermé, mais il reste très sollicité, car même en grève, il est obligé de prendre en charge les analyses urgentes. À l'entrée, il faut faire le tri. "Les patients sont assez compréhensifs, si ce n’est pas urgent, ils reviennent vendredi", explique le docteur Éric Zaoui. Comme une vingtaine d'autre, en région lyonnaise, le laboratoire a été réquisitionné par la préfecture. Il suit le mouvement de grève de trois jours entamé mardi 22 octobre, mais reste malgré tout ouvert pour les analyses préopératoires ou le suivi de longues maladies.
"On est au bout du système"
Le rythme est particulièrement soutenu toute la journée. Les autres laboratoires étant fermés, les patients viennent de toute la ville et les prélèvements s'enchaînent. "Ils viennent ici parce qu'ils ont une chimio, un scanner ou que c'est urgent, et il faut que ces gens-là soient pris en charge", confie Édith Corbineau, biologiste médicale. La grève se poursuit jusqu'au jeudi 24 octobre : "Aujourd'hui, avec les baisses annoncées de 10% sur les 3 prochaines années, on est au bout du système, on peut plus investir comme on voudrait et on risque de dégrader l'offre de soin pour les patients", ajoute le docteur Éric Zaoui.
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