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Suspension du diplôme d'homéopathie à la faculté de Lille : "On est inquiets pour nos patients"

Le syndicat national des médecins homéopathes français ne comprend pas la décision de la faculté de médecine de Lille de suspendre le diplôme d'homéopathie, "une thérapie complémentaire" à la médecine chimique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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"Un médicament homéopathique n'est pas la même chose qu'un médicament chimique, c'est une complémentarité", défend le syndicat des médecins homépathes français. (CARO LAURENT / MAXPPP)

"C'est violent et c'est rapide, je ne comprends pas bien car c'est un enseignement qui a été créé il y a une trentaine d'années", a réagi dimanche 2 septembre sur franceinfo, le docteur Didier Deswarte, vice-président du syndicat national des médecins homéopathes français, après la décision de la faculté de médecine de Lille de suspendre pour la rentrée universitaire 2018-2019 son diplôme d'homéopathie.

Je crois que l'enseignement était rationnel et dans les clous de ce que demandait l'exercice médical (…) c'est une technique, une thérapie complémentaire

Dr Didier Deswarte, vice-président du syndicat national des médecins homéopathes français

à franceinfo

"Nous pensons à nos patients qui nous font confiance et qui ont eu des résultats, aux médecins qui pratiquent, on est inquiets pour eux", dit le Dr Deswarte.

L'homéopathie doit être évaluée mais pas sur les mêmes bases que la médecine classique

"Dans le débat de fond, nous sommes d'accord pour que l'homéopathie soit évaluée et nous tenons à participer à cette évaluation, mais elle doit être faite avec nos critères qui nous sont propres, un médicament homéopathique n'est pas la même chose qu'un médicament chimique, c'est une complémentarité", a précisé Didier Deswarte.

"Il faut que les bases scientifiques s'adaptent à notre modèle, nous avons aussi des références scientifiques sur le mode d'action du médicament homéopathique qui n'est pas le même que le médicament chimique".

L'aspect scientifique est complémentaire mais ne fait pas toute la médecine

Dr Didier Deswarte

Didier Deswarte craint que d'autres facultés de Médecines prennent la même décision que celle de Lille :"c'est notre grande crainte, c'est probable, ça dépendra un peu des doyens, certains sont opposés à notre technique d'autres sont intéressés (…)"

L'étude scientifique ne "gère pas la polypathologie, la complexité de la consultation", affirme le Dr Didier Deswarte"Il y a tout un abord de la complexité du patient au cabinet avec toute sa problématique qui dépasse de loin l'aspect scientifique pur", défend-il.

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