Toujours plus d'affections psychiques reconnues comme accidents du travail
La branche accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP) de l'Assurance maladie a étudié les certificats médicaux des 626.000 accidents du travail reconnus en 2016. Parmi eux, environ 10.000 (soit 1,6%) concernaient des affections psychiques (troubles anxieux, troubles du sommeil, dépression, états de stress post-traumatique...). En 2011, la proportion était de 1%.
Ces accidents du travail peuvent être provoqués par un événement extérieur – même si lié au travail – comme dans le cas d'une agression, d'un braquage, d'un attentat... Mais ils peuvent aussi être les révélateurs de conditions de travail intrinsèquement difficiles (altercation violente avec un supérieur...). L'étude révèle également que le nombre de suicides reconnus en accident du travail "oscille annuellement entre 10 et 30".
Par ailleurs, environ 600 affections psychiques ont été reconnues comme maladie professionnelle la même année – sur 1.100 demandes, un nombre qui, même s'il reste marginal, a été multiplié par cinq en cinq ans.
Qui sont les victimes ?
Les personnes concernées par les affections psychiques liées au travail ont en moyenne 40 ans, et sont pour la majorité des employés, même si proportionnellement les cadres sont plus touchés. Dans 60% des cas, il s'agit de femmes, en raison de leur plus forte exposition aux risques psycho-sociaux dans certaines professions dans lesquelles elles sont sur-représentées.
Le secteur médico-social concentre ainsi à lui seul 20% des affections psychiques reconnues en accident du travail, alors qu'il emploie 10% des salariés. Les transports (15% des affections psychiques) et le commerce de détail (13%) sont également fortement représentés. Ces trois secteurs ont en commun d'être en contact avec le public, note l'Assurance maladie.
avec AFP
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