Malgré son défibrillateur, une véliplanchiste part à l'assaut de l'Atlantique
La championne française de 28 ans Sarah Hébert est partie du Sénégal, mercredi, direction Saint-François, en Guadeloupe. Depuis six ans, elle vit avec cet appareil cardiaque.
Quelque 4 000 km à parcourir et 25 jours devant elle. La véliplanchiste française Sarah Hébert s'est lancée, mercredi 22 février, dans un défi de taille : traverser l'Atlantique sur sa planche à voile. Un rêve pour cette championne de 28 ans qui vit depuis six ans avec un défibrillateur cardiaque.
Quadruple championne de France, championne d'Europe et vice-championne du monde de windsurf, la jeune femme est partie de la plage de Ngor, au nord de Dakar, au Sénégal, pour une traversée qui la mènera jusqu'à Saint-François, en Guadeloupe. Pour ce faire, elle entend naviguer 6 à 8 heures par jour. Tout au long de son périple, elle sera accompagnée par un catamaran mené par un équipage de quatre personnes, dont un kiné.
"Une seconde vie"
"Je veux réaliser cet exploit par goût de la vie et de la glisse, a-t-elle expliqué au quotidien breton Le Télégramme. Lorsque j'ai appris que mon cœur ne me permettrait plus de vivre à 100% ma passion, j'ai d'abord eu du mal à accepter cette réalité. Puis j'ai compris que le défibrillateur pouvait m'offrir une seconde vie. Après la douleur, l'acceptation de ce corps étranger et le fait d'avoir retrouvé mon niveau professionnel m'ont fait comprendre que cet exploit était à ma portée."
Sur le bateau qui l'accompagne, elle dispose de quatre planches, d'une dizaine de voiles, d'une radio VHF, d'un téléphone satellite, d'un GPS, de trois balises et de fusées de détresse. Chaque soir, elle passera la nuit dans le catamaran et repartira le lendemain matin depuis l'endroit précis, relevé par GPS, où elle se sera arrêtée la veille.
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