Tarifs hospitaliers : le syndicat de médecins UFML dénonce un "sabotage" du gouvernement et annonce un "mouvement dur" en soutien aux cliniques privées

Le président du syndicat Union française pour une médecine libre, Jérôme Marty, était invité sur France Inter jeudi.
Article rédigé par franceinfo
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Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

Le docteur Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre (UFML-S), a dénoncé, jeudi 4 avril, sur France Inter le "sabotage" par le gouvernement des négociations conventionnelles avec l'Assurance maladie. Deux syndicats de médecins libéraux, Avenir Spé Le Bloc et l'UFML-S, ont annoncé jeudi qu'ils suspendaient leur participation à ces négociations pour soutenir les cliniques privées qui dénoncent la faiblesse de l'augmentation tarifaire qui lui est accordée pour 2024.

La revalorisation annoncée n'est que de 0,3% contre 4,3% pour l’hôpital public. La Fédération de l'Hospitalisation privée appelle à une "grève totale" à partir du 3 juin. De son côté, Jérôme Marty annonce un "mouvement dur". "En prenant la décision unilatérale, sans concertation, de donner aux établissements de soins privés, hôpitaux privés et cliniques privées une augmentation de seulement 0,3%, il est impossible de négocier dans ces conditions-là", a affirmé Jérôme Marty.

"80% de la chirurgie ambulatoire faite par les cliniques privées"

"Ces gens-là sont en train de saboter à la fois les négociations, mais, plus grave, de saboter le système sanitaire français parce que l'activité des cliniques privées ne peut pas être faite par l'hôpital public", a-t-il estimé. "Plus de 80% de la chirurgie ambulatoire, par exemple, est faite par les cliniques privées", a-t-il souligné.

Après ces défections, l’Assurance maladie a annoncé jeudi matin le report de la séance de négociations tarifaires avec les syndicats de médecins libéraux. "Nous rentrons dans un mouvement dur, de fermeture totale et globale des établissements privés à partir du 3 juin", a prévenu Jérôme Marty.

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