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Taxe, prix minimum, nouvelles étiquettes... Des médecins proposent 10 mesures pour lutter contre l'alcoolisme

"Nous témoignons des risques de l'alcool, responsable annuellement en France de 49 000 morts, dont 15 000 cancers", écrivent-ils.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un collectif de médecins et militants contre l'alcoolisme proposent dix mesures pour lutter contre la consommation excessive d'alcool. (GODONG / BSIP / AFP)

Ils montent à nouveau au créneau. Des médecins et militants contre l'alcoolisme ont plaidé lundi 16 avril pour l'instauration de "10 mesures efficaces" afin de décourager la consommation excessive d'alcool. 

Nous témoignons des risques de l'alcool, responsable annuellement en France de 49.000 morts dont 15.000 cancers

Un collectif de médecins et militants contre l'alcoolisme,

à l'AFP

Parmi les mesures proposées dans ce communiqué envoyé à l'AFP*, l'instauration d'un prix plancher par unité d'alcool. Il s'agirait de "taxer l'alcool proportionnellement au contenu en grammes d'alcool et définir un prix minimum de vente par unité d'alcool", quelle que soit la boisson.

Ces médecins avaient déjà interpellé début mars le président de la République Emmanuel Macron qui avait confié boire "du vin le midi et le soir" et assuré que la loi ne serait pas durcie durant son mandat.

Quantité d'alcool et de sucre

Leurs autres propositions visent à faire passer le message de la dangerosité de l'alcool. Par exemple en "indiquant sur les contenants la quantité en grammes d'alcool et de sucre, le nombre de calories de manière claire, lisible et contrastée". Mais aussi en "interdi[sant] sur tout support toutes les mentions supplémentaires non légales du type 'à consommer avec modération'" et en "inscri[van] sur les contenants et sur toute publicité pour une boisson alcoolisée la mention 'l'alcool est dangereux pour la santé' de manière claire, lisible et contrastée".

A la fin mars, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'était dite hostile à cette idée. Pour elle, "cette phrase-là peut laisser penser qu'on est pour une action de prohibition, c'est-à-dire qu'on ne veut pas d'alcool du tout. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui".

Agnès Buzyn et le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, ont invité jeudi 12 avril les représentants de la profession viticole, pour les "associer aux politiques publiques de prévention".

*Les signataires sont des addictologues, Amine Benyamina, Michel Reynaud et Nicolas Simon, des spécialistes de santé publique, Bernard Basset et Gérard Dubois, des pneumologues, Irène Frachon et Albert Hirsch, l'épidémiologiste Catherine Hill, et le nutritionniste Serge Hercberg.

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