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Un cancérogène détecté dans des biscuits pour bébés vendus en France

La substance en question est l'acrylamide. Elle a notamment été trouvée dans des produits des marques Nestlé, Picot et Carrefour.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Dans un supermarché de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le 7 décembre 2016. (THOMAS SAMSON / AFP)

Une substance cancérogène a été retrouvée, à un niveau supérieur aux normes européennes, dans des biscuits pour bébés vendus en France, indique la fondation Changing Markets, jeudi 16 février.

Des biscuits Nestlé au-dessus du seuil

Elle a réalisé une analyse indépendante de 25 biscuits pour enfants en bas âges commercialisés dans l'Hexagone. Elle a trouvé de l'acrylamide, classée comme cancérigène probable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à une concentration de 226,1 microgrammes par kilo dans les "P'tit Biscuit texture croquante et fondante" de la marque Nestlé.

Or la valeur maximale recommandée au niveau européen pour les biscuits pour jeunes enfants a été fixée à 200 microgrammes, rappellent Changing Markets, l'ONG environnementale WECF et le rassemblement de consommateurs SumOfUs dans un communiqué.

La concentration retrouvée est aussi proche du maximum toléré dans les biscuits bio "Mes 1ers Biscuits Orange" de Picot, marque du groupe Lactalis, (198,3 microgrammes) et dans les "biscuits junior aux pépites de chocolat" de marque Carrefour (192 microgrammes). Tous les autres produits analysés, y compris d'autres biscuits des trois marques incriminées, sont largement en-dessous (moins de 30 à 135,5 microgrammes).

Une substance surveillée depuis 2002

La présence d'acrylamide dans certains aliments est documentée depuis 2002, particulièrement dans les aliments à base d'amidon, quand ils sont frits ou cuits à haute température.

En septembre, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), avait épinglé dans un rapport la présence de neuf polluants à des niveaux préoccupants dans l'alimentation des jeunes enfants, dont l'acrylamide.

Un projet de réglementation sur cette substance est en cours de discussion entre la Commission Européenne et les États membres, et doit faire l'objet d'un vote en mars. Mais les trois organisations jugent que "la proposition ne contient pas de limites contraignantes (...) et conserve des recommandations de teneurs trop élevées par rapport à ce qui peut être mis en oeuvre par les industriels".

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