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Un court-circuit a provoqué l'arrêt du cœur artificiel implanté à un patient

"Le coeur s'est arrêté brusquement", a expliqué le Pr Alain Carpentier, le concepteur du projet, au "Journal du Dimanche".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le professeur Alain Carpentier, ici à l'hôpital Georges Pompidou, à Paris, explique au "JDD", dimanche 16 mars 2014, les raisons de la mort du premier patient a avoir eu un cœur artificiel implanté. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"Le coeur s'est arrêté brusquement. Il y a eu un court-circuit. Cela a entraîné un arrêt cardiaque identique à celui que peut présenter un coeur naturel pathologique". Après la mort du patient qui s'était vu implanter un coeur artificiel de la société Carmat, le Pr Alain Carpentier, le concepteur du projet, s'est confié au Journal du Dimanche.

Il précise toutefois qu'"on ne connaît pas encore les causes exactes du décès" du patient de 76 ans. Mais, selon lui, "certaines ont déjà été écartées et c'est le plus important à mes yeux: la mort n'est pas liée à une complication du malade, ni au principe fondamental de cette prothèse qu'est l'emploi de matériaux biocompatibles pour limiter la formation de caillots et le risque de thrombose".

Contrairement aux informations d'iTélé avancées plus tôt, Philippe Pouletty de l'entreprise Carmat a précisé sur I>Télé que l'essai clinique n'était pas pour autant suspendu. Il a aussi mis en garde contre l'interprétation du mot "court-circuit" utilisé par l'inventeur du coeur artificiel pour expliquer l'arrêt de la prothèse : "Ce n'est pas un mot simpliste de court-circuit qui explique quoi que ce soit".

L'homme est enterré en Normandie

Le JDD révèle également le nom du patient, resté secret jusqu'ici: il s'agit de Claude Dany, qui repose aujourd'hui dans le cimetière de son village, en Normandie. "A mes yeux il n'a pas donné son corps, il a donné sa vie. Malgré notre chagrin on n'en veut à personne (...), il faut que la recherche continue", a déclaré sa fille Isabelle à l'hebdomadaire.

Souffrant d'insuffisance cardiaque terminale, le patient avait été choisi pour recevoir le premier coeur artificiel autonome Carmat pour pallier la pénurie de coeurs à greffer mais aussi apporter une solution aux contre-indications à la transplantation.

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