Une étude sur les dangers de la Dépakine "soigneusement cachée"
La Dépakine est-elle le nouveau Médiator ? Cet antiépileptique produit par Sanofi, est commercialisé depuis 1967. Mais dès les années 1980, les premiers risques pour les femmes enceintes sont connus. A cause de la prise de ce médicament, leurs enfants peuvent présenter des malformations et des troubles du développement.
Les autorités sanitaires savaient-elles ?
Les autorités sanitaires françaises ont-elles fait preuves d'inertie face à un scandale sanitaire ? C'est en tout cas ce qu’affirme Le Canard Enchainé et l'APESAC, l'association des victimes.
Les risques sont connus depuis des années et pourtant la Dépakine a continué à être prescrite aux femmes enceintes.
#Depakine le #scandalesanitaire Des labo #sanofi dénonce depuis 2011 par l'@apesac1 pic.twitter.com/6IssaR0QNW
— APESAC (@apesac1) August 9, 2016
"Alors que les risques étaient connus, malheureusement les médecins ont continué à prescrire la Dépakine sans même en informer les patientes"
— Marine Martin, présidente de l'APESAC
Les notices qui accompagnent le médicament ont très longtemps occulté les dangers. Il a fallu attendre 2010 pour qu'elles indiquent clairement les risques aux patientes. De son côté, l'Agence du médicament n'a lancé son alerte auprès des médecins qu'en 2014. C'est une honte pour Marine Martin, présidente de l'APESAC, l'association des victimes, elle se bat depuis 2014 contre la Dépakine et elle n'est absolument pas étonnée par cette étude : "Ce chiffre ne me surprend pas du tout, je pense même qu'il se situe plutôt entre 50 000 et 70 000 personnes touchées. Le nombre de victimes potentielles est énorme ".
Rien n’est caché aux familles selon le ministère de la santé
Selon Le Canard Enchainé , l'étude de l'agence du médicament ANSM et la Caisse nationale d'assurance maladie a été remise à la ministre de la Santé mi-juillet mais sa publication aurait été reportée compte tenu de l'ampleur des résultats.
Une information immédiatement démentie par le ministère de la Santé. Il précise que l'étude n'est pas cachée aux familles et que les résultats seront présentés à l'association d'aide aux victimes, le 24 août prochain.
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