Big Bang : les chercheurs avouent s’être peut-être trompés
En fait, ce n’est pas tout à fait ce qu’ils pensaient. Ce vendredi, les physiciens américains qui avaient annoncé en mars une découverte qualifiée de très importante dans le domaine de l’astronomie, ont admis qu’ils s’étaient peut-être trompés. En mars, ils avaient déclaré avoir détecté des ondes gravitationnelles au moment du big bang.
Cette première détection de vibrations, prévue dans la théorie de la relativité d’Albert Einstein, montrait une expansion extrêmement rapide et violente du cosmos dans la première fraction de seconde de son existence il y a 13,8 milliards d'années. Sauf que, les scientifiques se sont un peu emballés et ce vendredi, alors que leurs résultats avaient été mis en doute par d’autres chercheurs, ils notent certaines limitations de leurs modèles qui ne permettent pas "d'exclure la possibilité que des émissions de poussière cosmiques suffisamment brillantes puissent entièrement expliquer les signaux captés ".
Le monde scientifique sceptique
Cette équipe, menée par l'astro-physicien John Kovac de l'Université de Harvard, avait effectué ses observations avec le télescope BICEP2 (Background Imaging of Cosmic Extragalactic Polarization) au pôle Sud. Dès la publication de ses résultats, d’autres scientifiques se sont montrés sceptiques. David Spergel, physicien de l'Université de Princeton, a par exemple expliqué qu’on ne pouvait pas vérifier la provenance des rayonnements lumineux détectés par ce télescope. "La poussière cosmique émet des radiations lumineuses polarisées et la caractéristique des émissions qu'ils ont vues se retrouve dans les rayonnements de la poussière cosmique comme dans les ondes gravitationnelles primordiales ", a-t-il déclaré.
"Vu l'importance de ce résultat, je pense qu'ils (l'équipe de BICEP2) auraient dû être plus prudents quant au fait de faire une annonce spectaculaire ", a-t-il estimé. Il attend les résultats d’une équipe de chercheurs concurrente qui a utilisé un autre télescope. Ils sont attendus en automne prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.