Des dépassements d'honoraires "indécents" à l'hôpital public
4.500 euros pour la pose d'une prothèse de la hanche, contre 460 euros remboursés par la Sécurité sociale. 1.490 euros pour une opération de la cataracte, contre un tarif conventionné de 271,70 euros. Ce sont ces exemples que 60 millions de consommateurs met en avant dans une étude publiée aujourd'hui.
"Autorisés à exercer une activité libérale au sein même d'un hôpital public, certains chirurgiens en profitent pour pratiquer des tarifs indécents ", écrit le magazine. Sur un total de 45.000 praticiens du public en France, 4.524 pratiquent en plus leur activité en libéral.
Ces pratiques permettent à certains patients de ne pas attendre plusieurs semaines avant une opération, ou d'être traité par un ponte de la discipline. Mais pour cela, il faut payer plus cher. Selon 60 millions de consommateurs, 40% des médecins du public qui pratiquent en libéral appliquent des dépassements d'honoraires. L'association a établi que sur une quarantaine d'actes médicaux, la moyenne des dépassements oscille entre 68 et 408% du tarif de la Sécurité sociale, mais :
"Il n'est pas rare que les montants facturés atteignent des taux supérieurs à 1000%"
Selon Marie-Jeanne Husset, de 60 millions de consommateurs, ces pratiques engendrent une santé à deux vitesses : "J'ai déjà vu un malade du cancer de la prostate, qui avait un mois à attendre dans tel hôpital, ce délai était réduit à une semaine si il acceptait de passer en libéral ". Une situation que dénonce l'association, qui dit s'être heurtée à de nombreuses difficultés pour mener à bien son enquête.
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