En images Des aurores boréales et australes observées tout autour du globe après une tempête solaire "extrême"

Du Canada à la Nouvelle-Zélande en passant par l'Europe, des photographes amateurs et professionnels ont saisi ces phénomènes célestes, rares dans certaines régions.
Article rédigé par franceinfo
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Les aurores australes, visibles depuis le lac Ellesmere, près de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 11 mai 2024. (SANKA VIDANAGAMA / AFP)

Cinquante nuances de rose dans le ciel nocturne. Alors qu'une tempête solaire "extrême" a commencé à frapper la Terre, vendredi 10 mai, la nuit s'est parée des couleurs pâles ou fluorescentes des aurores boréales, bien plus au sud que dans les régions où elles sont habituellement observables.

Le phénomène pourrait se reproduire dans la nuit de samedi à dimanche, prévient l'astrophysicien Eric Lagadec, sur X. C'est déjà lui qui avait attiré l'attention sur les aurores visibles "partout en France", vendredi soir.

"Il faut sortir de toute zone éclairée et regarder vers le Nord", en cherchant la Grande Ourse, facile à repérer, pour espérer voir une aurore boréale en France, explique Olivier Sanguy, rédacteur en chef de l'actualité spatiale à la Cité de l'espace de Toulouse, samedi sur franceinfo. "Peut-être qu'on aura des rougeurs dans le ciel [samedi] soir" mais cela reste des "prévisions". "Il faut aller un petit peu en campagne, parce que les éclairages urbains éclairent le ciel de façon plus forte que la faible lueur des aurores", précise-t-il encore.

Ce phénomène est provoqué par l'arrivée sur Terre d'une série d'éjections de masse coronale en provenance du Soleil. La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec des éjections supplémentaires, a ajouté NOAA. Sept en tout ont été observées, en provenance d'une tache solaire mesurant environ 17 fois le diamètre de la Terre. La première, "très forte", a atteint la Terre vendredi vers 16h30 GMT. 

Mais même la luminosité d'une métropole comme Paris n'a pas empêché les curieux de profiter, vendredi soir, d'un spectacle rare à cette latitude, car les tempêtes affectent d'abord les pôles. Mais plus une tempête est forte, plus elle est visible loin des pôles. Celle-ci a atteint le niveau 5, le plus haut, a annoncé l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). Dans ces conditions, "les GPS, réseaux électriques, vaisseaux spatiaux, la navigation des satellites et d'autres technologies peuvent être affectés".

Une grande partie de l'Europe a été touchée et les photographes se sont régalés, comme ci-dessous, aux Pays-Bas, en Angleterre ou encore en Allemagne.

Des aurores boréales photographiées au-dessus du Molenviergang, moulin emblématique des Pays-Bas, le 10 mai 2024. (JOSH WALET / MAXPPP)
Une aurore boréale au-dessus du phare Sainte-Marie dans le nord-est de l'Angleterre, le 10 mai 2024. (OWEN HUMPHREYS / MAXPPP)

Des aurores boréales observées en Hesse, dans le centre-ouest de l'Allemagne, le 10 mai 2024. (LANDO HASS / DPA / AFP)

En Amérique du Nord, le Canada et la moitié nord des Etats-Unis ont aussi pu observer des aurores boréales. Les opérateurs de satellites, de communications et du réseau électrique du continent ont été notifiés afin de prendre des mesures de précaution.

Un couple observe les aurores boréales en Colombie-Britannique, au Canada, le 11 mai 2024. (ANDREW CHIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le ciel de Rochester (Etat de New-York), dans le nord-est des Etats-Unis, le 11 mai 2024. (LOKMAN VURAL ELIBOL / ANADOLU / AFP)
Les aurores boréales ont teinté le ciel de Middletown, près de San Francisco, en Californie, le 11 mai 2024. (JOSH EDELSON / AFP)

Dans l'hémisphère sud, où l'on parle d'aurores australes, la nuit a aussi pris des couleurs presque fluorescentes, comme en Nouvelle-Zélande ou en Australie, où un photographe en voyage a capturé "un ciel absolument biblique" sur l'île de Tasmanie, autour de 4 heures du matin.

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