La capsule Crew Dragon de SpaceX est en route vers la Station spatiale internationale (et devrait bientôt y transporter des astronautes)
Huit ans après la fin des vols habités américains, la Nasa a procédé à l'essai d'une nouvelle capsule pour astronautes. Pour l'instant, seul un mannequin a pris place à bord pour un aller-retour de six jours dans l'espace.
La fusée a décollé dans un vacarme infernal, mais sans incident. Après un lancement réussi, la nouvelle capsule Crew Dragon de la société américaine SpaceX est en route, samedi 2 mars, vers la Station spatiale internationale (ISS). Cette capsule est conçue pour transporter prochainement deux astronautes de la Nasa dans l'espace. Ils étaient présents dans la salle de contrôle pour suivre les procédures de décollage en temps réel.
Pour cette mission d'essai, un aller-retour d'une semaine, aucun astronaute ne se trouve à bord. Seul un mannequin a pris place à bord samedi. Le premier vol habité du "Dragon" est officiellement prévu en juillet, mais un report est probable. "On gère cela au jour le jour", a déclaré le patron de la Nasa à l'AFP. En revanche, les chances d'un vol habité avant la fin de 2019 sont de "100%", a-t-il assuré.
L'amarrage à l'ISS prévu dimanche
La fusée a décollé sans incident à 2h49 (8h49 heure de Paris), du centre spatial Kennedy, en Floride. "Dragon, séparation confirmée" : onze minutes plus tard, la confirmation est venue de la salle de contrôle de la mission, ce qui a déclenché des acclamations au siège de SpaceX et au centre Kennedy.
L'appareil a été placé en orbite et doit s'amarrer à l'ISS dimanche vers midi heure de Paris. Cinq jours plus tard, Dragon doit se détacher et rentrer dans l'atmosphère terrestre, pour retomber dans l'Atlantique, d'où elle sera ramenée à cap Canaveral. Le premier étage de la fusée a réussi samedi à revenir sur Terre, amerrissant sur une plateforme autonome à 500 km de la côte de cap Canaveral, dans l'Atlantique.
Les vols habités américains ont pris fin en juillet 2011, avec la mise au garage des navettes spatiales qui avaient pendant trente ans assuré le transport des astronautes américains vers l'ISS. Depuis, la Nasa achète des places dans les fusées russes Soyouz, les seules capables d'y envoyer des humains. Mais pour éviter de dépendre d'un seul véhicule, la Nasa finance des projets de SpaceX, fondée en 2002 par le milliardaire Elon Musk, et ceux du groupe Boeing, qui développe sa propre capsule, le Starliner (test prévu en avril). Chacun devra assurer six allers-retours vers l'ISS, sans compter les tests. Les gros contrats datent de 2014.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.