: Vidéo "Ça a dû leur faire un peu drôle" : Thomas Pesquet réagit à l'alerte à bord de l'ISS après la destruction d'un satellite par la Russie
L'astronaute français Thomas Pesquet de retour sur Terre est revenu pour franceinfo sur la destruction d'un satellite en orbite par la Russie. L'équipage de la Station spatiale internationale (ISS) a dû se réfugier temporairement dans leurs vaisseaux afin de se préparer à une éventuelle évacuation d'urgence.
"On espère que la tension entre les Etats disparaisse et qu'ensuite, on va nous laisser travailler", a réagi mardi 16 novembre sur franceinfo l'astronaute français Thomas Pesquet, alors que la Russie a admis avoir pulvérisé un de ses satellites en orbite au cours d'un tir d'essai. Ce tir a généré un nuage de débris potentiellement dangereux pour la Station spatiale internationale (ISS) et a obligé les sept membres de l'équipage à se réfugier provisoirement dans leurs vaisseaux amarrés à la station pour permettre si nécessaire leur évacuation. L'Otan a dénoncé "un acte irresponsable", tandis que la Russie a jugé "hypocrites" les déclarations des Etats-Unis qui l'accusent d'avoir mis en danger l'équipage de lSS.
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"Ça a dû leur faire un peu drôle d'arriver à bord de la station spatiale, de trouver leurs marques, de commencer le boulot tout doucement, et puis d'être accueillis pas une situation d'urgence comme celle-là", explique Thomas Pesquet en pensant à ses collègues, les quatre astronautes de Crew-3 qui viennent de le relayer dans l'espace à bord de l'ISS.
"C'est pour ça qu'on s'entraîne, cela fait partie du boulot"
L'astronaute est-il inquiet face à ce genre de danger ? "Non, pas vraiment." Se mettre à l'abri fait partie des "scénarios auxquels on se prépare, dans l'éventualité où on a besoin de se mettre en sécurité, précise Thomas Pesquet. On prend énormément de précautions pour faire en sorte que le vol spatial reste sûr pour les participants, pour la mission, l'équipement, pour la station spatiale. Dès qu'on a le moindre doute on se prépare à la pire éventualité. Là, le nuage de débris n'a pas approché très près de la station mais ils ont quand même choisi de se mettre dans les meilleures conditions – et c'était la bonne décision à prendre. Cela les a obligés à réagir de manière assez rapide mais c'est pour ça qu'on s'entraîne, cela fait partie du boulot."
"Au sein des équipages, il y a toujours une bonne entente même si au niveau des États cela se tend un petit peu."
Thomas Pesquet, astronauteà franceinfo
Selon Thomas Pesquet, peu de risque que les tensions autour de l'incident des débris ne troublent l'équipage à bord de l'ISS, quatre astronautes américains, un spationaute allemand et deux cosmonautes russes. "Les tensions sont plutôt au niveau étatique. Nous, à bord, au sein d'un équipage, on s'entend toujours bien. Evidemment, on ne parle pas politique tous les quatre matins. La politique et la religion, si on a envie de se disputer, ce sont des sujets qui marchent à 99% du temps. On a l'intelligence de garder ses opinions et ses convictions intimes pour soi et de faire en sorte que ça marche bien. C'est un des rôles de la Station spatiale de montrer que la coopération fonctionne."
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