Et si le bio n'était pas meilleur pour la santé ?
Cette étude, publiée mercredi dans l'American Journal of Clinical Nutrition (article payant), avait été commandée par la FSA (Food standards agency), l'agence britannique des normes alimentaires, qui assure aujourd'hui n'être ni pour, ni contre le bio.
Pourtant, le rapport remet bien en cause les bénéfices nutritionnels des aliments biologiques. En clair, ils n'apporteraient rien de plus, ni calcium, ni fer, ni vitamine C...
Et les quelques différences relevées ne seraient pas significatives. En France, un rapport publié en 2003 par l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) arrivait exactement aux mêmes conclusions.
Alors à quoi bon payer 25% plus cher ? (puisque c'est le surcoût moyen dans les rayons bio), semblent suggérer ces chercheurs britanniques.
Les ventes de bio, en tout cas, ne cessent de progresser. Selon l'Agence bio, le marché est passé de 1,6 à 2,5 milliards d'euros en 3 ans.
Pas de nutriments en plus, mais des pesticides en moins
Car malgré son prix, le bio a toujours des arguments, selon ses défenseurs. Si l'étude de la FSA s'intéresse aux apports des produits bio, elle n'aborde pas la question de leurs teneurs en polluants. Or c'est le principal point du cahier des charges de l'agriculture biologique : l'interdiction du recours aux insecticides chimiques !
Dans une lettre au Guardian, un membre de la Commission du développement durable va même plus loin : "L'agriculture organique est une approche holistique, qui préserve les sols, encourage la biodiversité, élimine les émissions de gaz à effets de serre (...) et assure plus de revenus à l'agriculteur"...
Cécile Quéguiner
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