Exploration de l'Antarctique : visite du brise-glace "Sir David Attenboroug" avant son départ en mission scientifique
Le brise-glace "Sir David Attenboroug", du nom du célèbre biologiste, part en mission dans le pôle Sud avec une centaine de personnes à bord, dont soixante scientifiques.
Cent vingt-neuf mètres de long, des escaliers partout, un véritable labyrinthe avec pas moins de 11 étages posés sur son immense coque rouge... Le "Sir David Attenborough", bateau océanographique ultra-moderne, appareille dimanche 20 novembre du port d'Harwich dans le sud-est de l'Angleterre pour une mission scientifique en Antarctique.
Le brise-glace mesure 129 mètres de long et accueille à son bord une centaine de personnes dont soixante scientifiques. "Nous pouvons avoir des biologistes qui travaillent avec des chimistes, des géologues...", se réjouit le Dr Sophie Fielding, chargée de leur coordination. "C'est comme ça que fonctionne notre environnement, il ne se résume jamais à une seule discipline. Tout se mélange, tout est lié. On peut accueillir tous ces gens ici."
Équipements de pointe
L'espace immense permet ces collaborations, tout comme la place accordée aux laboratoires, 750 mètres carrés au total avec des équipements dont rêvent tout scientifique pour analyser la glace, la terre, l'air, la faune. Les possibilités sont multiples. Même à Cambridge où elle travaille habituellement, le Dr Elaine Fitzgerald ne dispose pas d'un tel espace. "Pouvoir examiner les échantillons alors qu'ils viennent tout juste d’être prélevés, ça donne de meilleurs résultats", pointe-t-elle.
"On peut effectuer des analyses qui étaient impossibles jusqu'ici parce que certains prélèvements ne pouvaient pas être ramenés."
Dr Elaine Fitzgerald, cheffe de laboratoireà franceinfo
L’outil est superbe et la tâche primordiale, rappelle le Dr Kelly Hogan. Cette géophysicienne marine précise l'importance de cette mission dans le pôle Sud. "Nous avons eu beaucoup de températures extrêmement élevées avec des incendies en France et 40 degrés dépassés plusieurs fois au Royaume-Uni cet été", rappelle-t-elle.
"Nous devons comprendre le lien avec les pôles qui sont à l'origine de nombreux changements. Pour cela, il faut aller là-bas et approfondir les recherches."
Dr Kelly Hogan, géophysicienneà franceinfo
Ce navire laboratoire gigantesque est également équipé d'un hélicoptère, de submersibles, de puissants sonars, de caméras capables de filmer jusqu’à 6 000 mètres de profondeur. L'état des glaciers, le niveau de l'océan sont des éléments décisifs pour notre avenir.
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