Apple dans le collimateur de la justice
Le groupe eBizcuss, le principal revendeur d'Apple porte plainte contre la multinationale américaine.
Le distributeur français "demande quelques 90 millions d'euros de dommages et intérêts " notamment pour "détournement de clientèle ".
"Pendant quelque trente ans, Apple était très content d'avoir un réseau en France qui vendait ses produits. Et, à partir du moment où ça s'est mis à marcher, on n'existait plus. Ils ont ouvert leurs propres boutiques, ils ne nous livraient pas ou à peine lorsqu'un nouvel iPad sortait ", a déclaré un porte-parole d'eBizcuss.
L'Autorité de la concurrence va être saisie.
"Des discussions ont été engagées avec la société Apple. Plusieurs pistes ont été évoquées du côté d'eBizcuss.com, y compris la reprise du groupe par un candidat repreneur agréé par Apple. Ces discussions n'ont pas trouvé d'issue favorable ". La société va également se placer, lundi, "sous la protection de la justice commerciale, en sollicitant son placement en redressement judiciaire " indique le distributeur français.
Le titre eBizcuss a été suspendu mardi à la mi-journée à la Bourse de Paris, à la demande de la société. Il perdait alors 2,78%, à 0,35 euro.
eBizcuss emploie 120 personnes dans son réseau de 15 magasins en France et est le principal réseau d'Apple Premium Reseller (APR) dans l'Hexagone.
Une autre enquête américaine et de la commission européenne
Dans une autre affaire, le département americain de la Justice a accusé la marque à la pomme d'entente avec cinq éditeurs au moment où le géant de la Silicon Valley lançait sa tablette iPad au début de 2010 et voulait briser la domination d'Amazon.com sur le marché du livre électronique.
A cause de cette entente, les consommateurs de livres électroniques ont payé beaucoup plus qu'il n'auraient dû, des "dizaines de millions de dollars " de plus, estime le département de la Justice. Apple et les éditeurs Pearson et Macmillan contestent ces accusations.
L'Union européenne a aussi ouvert une enquête sur des allégations d'entente pour la fixation du prix des e-books.
Bruxelles a ajouté avoir reçu des propositions de règlement à l'amiable de la part d'Apple, de Simon & Schuster, de Harper Collins, de Hachette et de Macmillan.
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