La France parmi les pays les plus demandeurs en données personnelles auprès de Facebook
Facebook veut s'engager vers plus de transparence, son image écornée par sa gestion des données privées de ses utilisateurs, comme d'autres géants du web américain, par la révélation des écoutes de la NSA dans le cadre du programme Prism, ou encore la revente de certaines données à des fins publicitaires.
Cette semaine, le réseau social a donc fait un pas inédit dans cette direction, en publiant son premier "rapport international des demandes gouvernementales ", sous la forme d'un tableau recensant, par pays, le nombre de fois où des gouvernements ont fait appel à Facebook pour récupérer des données personnelles.
Tout l'enjeu, pour Facebook, est de montrer qu'il gère très strictement et rigoureusement l'accès à ces fameuses données. Ainsi, selon Colin Stretch, le directeur juridique, Facebook "place très haut la barre juridique à franchir pour que nous acceptions de fournir à un gouvernement des informations concernant nos utilisateurs ". Il faut donc qu'un gouvernement apporte une justification approuvée par les équipes du réseau social, dans le cadre d'une enquête judiciaire par exemple.
Deux tiers des demandes françaises refusées
Selon les chiffres fournis par Facebook, il apparaît qu'au premier semestre 2013, la France a effectué 1.547 demandes, concernant 1.598 utilisateurs. Des chiffres bien loin des quelque 21.000 utilisateurs visés par les États-Unis. Mais, alors que 80 % des demandes américaines ont été acceptées par Facebook, seuls 39 % des Françaises ont trouvé grâce aux yeux du géant américain.
Même quand les données sont révélées, "nous ne révélons en règle générale que les informations de base d'un utilisateur, comme le nom par exemple " assure Facebook.
Le taux d'acceptation des demandes de la France est donc plutôt bas, comme celui de l'Allemagne (37 %), comparé par exemple au Royaume-Uni (68 %). Cela révèle un appétit un peu trop gros de la part de Paris pour les données des utilisateurs de Facebook. Donnée corroborée par les chiffres des demandes formulées à Google lors du dernier semestre 2012 ; 44 % seulement des demandes avaient été acceptées par le moteur de recherche.
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