Un concours de blagues antisémites dérape sur Twitter
Comment modérer la toile ?
Est-il possible de freiner, voire d'empêcher des internautes de s'exprimer sur
les réseaux sociaux ? La question est posée après l'apparition sur Twitter
de milliers de tweets antisémites qui évoquent tous un mot-clé :
.
Concours de blagues
antisémites
C'est le principe de
Twitter. Le "hashtag" joue le rôle de mot-clé. Ainsi, ceux qui
veulent parler d'un thème en particulier copie ce mot dans leur tweet pour les
retrouver dans le domaine de leur choix. Les mots-clés les plus repris se
retrouvent en "Top Tweet", dans une colonne visible sur la page d'accueil
du réseau social. Le #unbonjuif s'est ainsi retrouvé en Top Tweet durant le week-end dernier.
Ce semble
avoir été déclenché par un internaute ().
L'emballement est immédiat et
donne lieux à un concours de blagues antisémites douteux.
Dépôt de plainte et
demande de modération
L'organisation SOS
Racisme s'est dite lundi "profondément choquée par le déferlement de haine
répandue sur Twitter".
Dans un communiqué, SOS
Racisme assure qu'elle "portera plainte contre les propriétaires des comptes Twitter à partir
desquels ont été diffusés les propos antisémites" .
L'Union des étudiants
juifs de France (UEJF) s'était "indignée" dimanche du "record de
propos antisémites" suscité par le "#unbonjuif" . L'UEJF demande
à rencontrer les responsables de Twitter en France pour évoquer la modération
des messages.
Dans un article
dimanche, le site culturel jewpop.com, qui s'intéresse à la communauté juive, a
été un des premiers à réagir.
En France, pour un
"tweet raciste", "les poursuites sont possibles" , précise
dimanche le site slate.fr. "Mais dans le cas de la diffamation ou de l'injure
(raciste ou non), il faut une plainte pour qu'il y ait une enquête automatique" ,
poursuit-il.
Reste à savoir si Twitter est considéré comme un espace public ou privé.
Question difficile car les réseaux sociaux n'ont toujours pas de statut légal
en France.
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