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Vidéo Zao, l'application qui met le "deepfake" à la portée de tous

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 1 min
Zao, le "deepfake" pour tous
Zao, le "deepfake" pour tous Zao, le "deepfake" pour tous (FRANCEINFO)
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

Des internautes et journalistes ont fait l'essai avec des films comme "Titanic", "Iron Man", des séries comme "Game of Thrones" ou encore "The Big Bang Theory". Et le résultat est particulièrement impressionnant pour une application destinée au grand public.

L'application Zao fait un tabac en Chine. Elle est la plus téléchargée, mardi 3 septembre, selon le cabinet américain App Annie (en anglais), spécialisé dans l'analyse des applications. Le principe de Zao est simple : remplacer, dans une séquence vidéo, le visage de quelqu'un par le vôtre ou celui d'une autre personne. Quelques clichés sous différents sans angles suffisent. L'intelligence artificielle fait le reste.

Des internautes et journalistes ont fait l'essai avec des acteurs comme Leonardo DiCaprio, des films comme Titanic, Iron Man, des séries comme Game of Thrones ou encore The Big Bang Theory. Et le résultat est particulièrement impressionnant pour une application destinée au grand public.

L'application de face-swapping met ainsi à la portée de tous une technologie proche du "deepfake", qui consiste, par exemple, à faire dire ce qu'il veut à un personnage dans une vidéo en prenant non seulement son visage mais également sa voix. Un procédé qui fait craindre le pire pour les campagnes électorales des années à venir.

Un droit à vie sur les photos des utilisateurs

Mais avant les menaces pour la démocratie, ce sont les conditions d'utilisation de Zao qui inquiètent. "Les utilisateurs devaient consentir à céder à Zao leurs droits sur leurs photos de manière 'irrévocable' et 'permanente'. Ce qui laisse planer un doute sur l'usage qui peut être fait de tous les contenus recueillis", expliquent Les Echos. Sans compter que le paiement par reconnaissance faciale s'est développé à grande vitesse en Chine.

Face au tollé, la société éditrice de l'application s'est voulue rassurante : "Nous comprenons parfaitement vos préoccupations en matière de protection de la vie privée. Nous avons reçu les questions que vous avez soulevées et nous corrigerons les points qui n'ont pas été bien pensés. Cela prendra du temps", a-t-elle écrit dimanche sur Weibo, le Twitter chinois, selon le site spécialisté 01net.com.

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