L'IGAS critique la sécurité des hôpitaux psychiatriques
Selon le rapport de l'IGAS, en cinq ans, 19 homicides ont été commis par des patients internés d'office. D'autre part 10.000 malades fuguent chaque jour.
_ Les services de psychiatrie sont sectorisés. Ils regroupent des patients d'une même zone géographique mais souffrant de pathologies diverses. Ce qui complique selon l'IGAS la surveillance de ceux qui sont hospitalisés sous la contrainte. Autre critique avancée par les inspecteurs : ces malades qui ne sont pas censés quitter l'hôpital s'en échapperaient trop facilement.
Réponse du ministre de la Santé, Xavier Bertrand : il serait nécessaire d'adopter un nouveau plan global pour le traitement des maladies mentales, sur lequel, a-t-il dit, son ministère travaille actuellement. Les députés doivent d'ailleurs se prononcer aujourd'hui sur une réforme qui pourrait renforcer les pouvoir des directeurs d'hôpitaux dans les décisions d'hospitalisation sous contrainte.
Ce projet instaure notamment la possibilité de soins ambulatoires (à domicile) sans consentement. Très fortement contesté par les syndicats de psychiatres, il avait été initié fin 2008 par Nicolas Sarkozy après le meurtre d'un étudiant à Grenoble par un malade mental enfui de l'hôpital. Les médecins redoutent un retour à une "psychiatrie fermée", dans laquelle l'hôpital tendrait à se transformer en prison. Avec le risque de fragiliser le rapport de confiance entre soignants et patients.
Caroline Caldier, avec agences
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