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La nouvelle aventure de Jean-Louis Étienne, le Polar POD, en cours de construction à Concarneau avant les eaux australes

La station océanographique internationale imaginée par Jean-Louis Étienne est conçue pour résister aux mers les plus extrêmes. Sa mission sera de naviguer sur l’océan Austral, autour de l’Antarctique, pour mieux comprendre son rôle sur le climat.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La station océanographique internationale imaginée par Jean-Louis Étienne, avec ses 75 mètres sous l’eau, doit résister aux vagues et offrir un confort et sécurité aux marins et scientifiques embarqués (maquette du Polar Pod). (FRED TANNEAU / AFP)

Quand on regarde les vidéos de présentation, Polar POD est inédit dans le monde des profondeurs. C’est une plateforme flottante de 100 mètres de long, avec une nacelle à la surface qui peut accueillir trois marins et quatre scientifiques. C'est le médecin-explorateur Jean-Louis Étienne, connu pour ses expéditions en Arctique, qui a conçu cette station, capable en théorie de naviguer là où les bateaux ne restent pas. "On est dans la haute technologie, en même temps c’est Jules Verne !", décrit-il.

"L’équation à résoudre c’était : quel type de vaisseau permet de séjourner sur cet océan de tempêtes que les marins appellent ‘les 50e hurlants’ dans des bonnes conditions de sécurité et de confort ?"

Jean-Louis Étienne

à franceinfo

"Il faut échapper aux vagues, poursuit Jean-Louis Étienne, et en ayant cette structure verticale, ce navire vertical, avec ses 75 mètres sous l’eau, on est pris dans des eaux stables, loin de la surface, donc il est tout à fait adapté au séjour de marins et de scientifiques à bord."

Polar POD n’a pas de moteur. La plateforme va dériver autour de l’Antarctique, poussée par les courants. Sa mission est de trois ans. L’équipage sera relevé tous les deux mois. Il va collecter des informations pour les biologistes, les océanographes, les agences spatiales. Et pour les climatologues, complète Jean-Louis Étienne. "Cet océan est le principal puits de carbone océanique de la planète dont on va mesurer la performance, c’est-à-dire on va mesurer le CO2 dans l’atmosphère, à la surface et dans l’eau. Ça va nous permettre d’avoir une idée assez précise du rôle de cet océan Austral sur l’équilibre du climat de la Terre".

Un ravitailleur nommé "Persévérance"

L'océan Austral est peu connu. Les seuls instruments aujourd’hui sont des flotteurs et des animaux équipés de capteurs. Pour Jean-Louis Étienne, installer une équipe de chercheurs dans cette zone hostile, c’est sa grande aventure du moment. "Cela fait 12 ans que je travaille dessus et c’est une des raisons pour laquelle j’ai appelé le navire ravitailleur ‘Persévérance’, rit-il. Tous ces projets qui sont difficiles, ambitieux, pour arriver entre l’imagination et la certitude d’un bon fonctionnement, ça prend du temps".

Quarante-trois institutions de 12 pays se sont associées à cette expédition. Le Polar POD est financé par les pouvoir publics et supervisé par l’Ifremer.

Jean-Louis Étienne présente sa nouvelle aventure : le polar Pod - reportage d'Étienne Monin.
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