Le virus de la grippe ne devrait pas muter (étude américaine)
En utilisant des furets infectés par trois différents virus de la grippe, les chercheurs de l’Université du Maryland (Etats-Unis) ont observé que le H1N1 ne se combinait pas avec les deux autres souches virales de la grippe saisonnière 2009 pour former un "super-virus". Au contraire, le H1N1 s’est même imposé, écartant les autres, en se reproduisant dans le corps des furets en moyenne deux fois plus rapidement.
Si l’on en croit cette étude, le virus H1N1 prend donc clairement le dessus sur les deux autres principales souches de la grippe saisonnière. Et il a toutes les caractéristiques d’un pathogène "totalement adapté à l’organisme humain", selon le virologue Daniel Perez, principal auteur de ces travaux.
Des résultats plutôt rassurants, qui montrent cependant la nécessité de combiner les deux vaccins : celui de la grippe A/H1N1 – d’autant que le H1N1 affecte parfois plus profondément le système respiratoire – et le vaccin de la grippe saisonnière, qui renferme deux sources (H1 et H3) – et qui n’affecte que les voies nasales.
Mais alors, comment expliquer que le H1N1 soit plus virulent chez certains patients, et surtout plus contagieux ? Tout simplement parce qu’il est nouveau, que les sujets infectés n’ont donc jamais été confrontés à ce virus et qu’ils n’ont pas eu le temps de développer d’immunité. A l’opposé d’autres pathogènes plus anciens de la grippe, qui se heurtent chez l’homme à une plus grande résistance immunitaire.
Gilles Halais, avec agences
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