Les anesthésistes craignent une pénurie de médicaments
Le 27 juillet, la commercialisation du thiopental (aussi appelé penthotal) s'est arrêtée définitivement. Il s'agit d'un des anesthésiques les plus utilisés dans les blocs opératoires.
_ Suite à la disparition de ce produit "indispensable", les anesthésistes-réanimateurs tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme. Ils craignent pour la sécurité des patients. Et pour la Société française d'anesthésie et de réanimation (la SFAR), les nouveaux produits ne sont pas aussi efficaces que les précédents.
"Cela fait plusieurs années qu'il y a des alertes à ce sujet. Ces produits sont anciens et peu onéreux, donc ils rapportent peu aux laboratoires ", dénonce André Lienhart, chef du service d'anesthésie-réanimation de l'hôpital Saint-Antoine à Paris.
_ "La situation est passée de l'alerte rouge, à l'alerte orange, précise-t-il, car ce produit a pu être importé d'Allemagne." Mais " nous souhaitons que des mesures préventives soient prises, pour que nous n'ayons pas à régler ces situations dans l'urgence".
De son côté, l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) tient à rassurer. "Il n'y a pas eu de manque d'approvisionnement. Il n'y aura pas de pénurie", indique Dominique Maraninchi, directeur de l'Afssaps, interrogé dans Le Parisien ce matin.
Une réunion est prévue jeudi prochain entre les anesthésistes-réanimateurs et l'Afssaps.
Clara Beaudoux, avec agences
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