Les vétos en grève ce mercredi contre une mesure retirée
L'objet
du litige a été retiré, les vétérinaires ont pourtant maintenu leur mouvement
de grève. Ce mercredi, ils étaient dans la rue à l'appel du Syndicat national des vétérinaires
d'exercice libéral (SNVEL, qui représente environ 40% des cabinets libéraux)
pour protester contre une disposition du projet de loi d'avenir de
l'agriculture. Elle prévoyait de restreindre la délivrance
de médicaments par les praticiens.
Ce sont quelque 2.000 vétérinaires "en colère" qui se sont rassemblés à Paris entre
Montparnasse et le ministère de la Santé. Parmi les pancartes "Marison (Touraine) aurais-tu la vache folle ?" ou encore "Voulez-vous vraiment d'un monde sans vétérinaires ?" Par ailleurs, les cabinets étaient fermés et n'ont traité que les urgences.
Une disposition déjà retirée
Sauf qu'entre le dépôt
du mouvement de grève et la présentation du projet de loi en Conseil
des ministres, le 13 novembre prochain, le gouvernement a fait marche arrière.
Les ministres de l'Agriculture et de la Santé ont en effet annoncé qu'ils retiraient
le paragraphe incriminé après avoir reçu les vétérinaires lundi.
"On maintient la
manifestation jusqu'à ce que les engagements qu'on a eus de la part des
ministres de la Santé et de l'Agriculture soient concrétisés dans le texte
présenté au conseil des ministres", a indiqué le secrétaire général du
SNEVL, Laurent Perrin qui poursuit :
"Il s'agit de
montrer notre vigilance, on a déjà été échaudés et on préfère maintenir notre
mobilisation"
Le cœur du débat réside
dans l'utilisation d'antibiotiques par les vétérinaires. Des antibiotiques qui peuvent également
être utilisés en médecine humaine et ainsi entrainer des résistances chez
l'homme. La réunion de lundi "a permis de poser les bases d'un engagement de la
profession vétérinaire pour réduire le recours aux antibiotiques critiques,
dont la maîtrise est impérative" , ont expliqué les ministres.
Dans le projet de loi,
la mesure initialement élaborée sera remplacée par un "objectif chiffré de
réduction de la consommation d'antibiotiques critiques ". Un plan qui
existe déjà rétorque la profession. "Le plan Écoantibio a d'ores et déjà
permis de réduire le recours aux antibiotiques de 40% en 5 ans ",
expliquent-ils.
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