La Nasa et le Pentagone vont développer une fusée à propulsion nucléaire pour aller sur Mars
Direction Mars. La Nasa a annoncé, mardi 24 janvier, un partenariat avec le Pentagone pour développer une fusée propulsée à l'énergie nucléaire et destinée, entre autres, à envoyer l'Homme sur la planète rouge. Le patron de l'agence spatiale, Bill Nelson, a déclaré s'associer avec l'agence de recherche de l'armée américaine, Darpa, pour "développer et tester une technologie avancée de propulsion nucléaire thermique dès 2027", grâce à laquelle "les astronautes pourraient voyager vers et depuis l'espace profond plus rapidement que jamais", a-t-il précisé dans un communiqué.
Ainsi, selon la Nasa, une fusée à propulsion nucléaire thermique pourrait être de trois à quatre fois plus efficace que les fusées à combustible classique. Si le concept est le même que pour faire décoller une fusée conventionnelle - la chaleur est transférée à un combustible liquide, transformé en gaz et expulsé dans une tuyère pour fournir la poussée de la fusée -, un réacteur nucléaire à fission produit de bien plus hautes températures.
Encore de nombreux défis à relever
Le développement de ce nouveau type de lanceur "sera crucial pour transporter de manière plus rapide et efficace du matériel sur la Lune et, par la suite, des personnes sur Mars", a ajouté la directrice de l'agence militaire de recherche, la Darpa, Stefanie Tompkins. Assurer une propulsion nécessaire pour permettre le retour des astronautes, à l'issue de leur séjour, reste un des (nombreux) défis à relever pour mener à bien des missions habitées vers Mars, distante de la Terre de 225 millions de km en moyenne.
Car si le rêve martien est lointain, il est aussi moteur de nombreuses recherches dans le domaine spatial. Fin 2020, le milliardaire américain Elon Musk avait, lui aussi, une nouvelle fois montré son intérêt pour Mars, en annonçant "une première mission habitée à destination de Mars en 2026, voire 2024".
Il y a plus de 50 ans, la Nasa avait mené des tests d'une fusée nucléaire, mais le projet avait été interrompu en raison de coupes budgétaires et des tensions de la Guerre froide.
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