Nouvel espoir dans le traitement des grands brûlés

Depuis plusieurs années, déjà, les médecins utilisent la thérapie cellulaire pour soigner les grands brûlés : ils reconstituent de la peau à partir d'un petit échantillon prélevé chez le patient lui-même. Mais il faut attendre trois semaines pour reconstituer une surface suffisante d'épiderme pour pouvoir le greffer sur le patient. Trois semaines pendant lesquelles celui-ci n'a pas de peau, ce qui implique des problèmes d'infection ou de déhydratation. Et une probabilité importante que le patient meurt avant même la greffe de peau.

Un pansement de peau

Comment protéger le grand brûlé pendant cette période critique ? En lui appliquant un "pansement" de peau. C'est la solution trouvée par l'équipe du professeur Marc Peschanski, de l'Institut I-Stem. Son équipe, qui publie ses travaux cette semaine dans la revue The Lancet, a réussi à "fabriquer" de la peau à partir de cellules souches embryonnaires humaines et à reconstituer ainsi toutes les couches de l'épiderme. Une première. A terme, cette découverte permettra de greffer un épiderme artificiel sur les grands brûlés, leur permettant d'avoir une protection en attendant que leur soit greffée leur propre peau.

"Si tout se passe bien", selon le professeur Marc Peschanski, cette découverte pourra être appliquée dans les hôpitaux "pour fin 2011".

Ces travaux ont été financés en grande partie grâce aux dons du Téléthon. Le 23ème Téléthon aura lieu les 4 et 5 décembre prochains.