Trithérapies : un seul cachet par jour contre le Sida
L’Atripla est le résultat de la collaboration entre deux groupes pharmaceutiques dépositaires des brevets de trois des molécules couramment prescrites dans la lutte contre le virus du Sida, en particulier comme premier traitement des malades nouvellement infectés.
Cette trithérapie en un seul cachet par jour devrait considérablement améliorer le confort des malades. Car, au début des trithérapies, il fallait avaler une série de comprimés toutes les 4 à 6 heures. Puis les progrès réalisés dans la combinaison de médicaments ont permis de ramener le traitement à "seulement" une vingtaine de comprimés par jour, à vie. Ce qui restait très lourd. Avec l’Atripla, les patients passent à un cachet, une fois dans la journée.
Coup de pouce au dépistage
Mais au-delà du confort apporté aux patients, ce médicament à prise unique pourrait par ailleurs convaincre de nombreuses personnes de se faire dépister : des malades potentiels, avant tout rétifs aux traitements lourds, et qui préfèrent ne pas savoir.
Car c’est, jusqu’à présent, l’un des problèmes auxquels se heurte la France, l’on dépiste les patients trop tard. Quelque 30.000 patients ne connaissent par leur séropositivité, selon les estimations de l'Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS). L’un des enjeux de la simplification des traitements va donc être de "récupérer toute une fraction de patients qui ne sont pas encore dépistés et qu’il faut traiter le plus vite possible", explique le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS.
Bruno Rougier, Gilles Halais
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