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Un champ de maïs OGM détruit... par l'Etat

Conformément à la décision du ministère de l'Agriculture d'interdire ce type de culture, les gendarmes ont cette fois protégé les faucheurs. Une quarantaine d'agriculteurs ont vainement tenté de s'opposer à l'arrachage.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le maïs transgénique MON810 est interdit en France (photo d'illustration) © SIPA/ Florence Durand)

Cette fois, l'arrachage s'est fait avec la bénédiction des autorités. Et pour cause : le maïs MON 810 est désormais persona non grata en France. Fin de la valse hésitation des autorités : le Parlement a, le mois dernier, définitivement interdit sa culture.

Sauf que, profitant de la période de cafouillage, des agriculteurs avaient planté des parcelles de maïs transgéniques, en mars dernier. Un geste plutôt militant de la part du syndicat agricole FNSEA, au nom de la recherche scientifique. 

Agriculteurs contre gendarmes

Aujourd'hui, près d'Auvillar, dans le Tarn-et-Garonne, les services de l'Etat ont détruit une parcelle, conformément à l'annonce faite hier par le ministère de l'Agriculture de détruire tous les champs du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne . Au total, ce sont trois parcelles, sur 11 hectares, que le propriétaire a été mis en demeure de détruire.

Et si les gendarmes étaient une fois de plus présents, c'était cette fois pour protéger les faucheurs de la colère des agriculteurs : une quarantaine d'entre eux a tenté de s'opposer, en vain.

Le syndicat appelle les agriculteurs à se rassembler vendredi sur les champs de Haute-Garonne, à Saubens.

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