11 novembre : Sarkozy évoque la mémoire des fusillés
Le mot "réhabilitation " n'a pas été prononcé, mais Nicolas Sarkozy a tenu à consacrer une partie de son discours aux fusillés de 14-18.
_ Pendant la Grande Guerre, 675 soldats portant l'uniforme français ont été fusillés pour désertion, mutinerie, simple refus d'obéir ou crimes de droit commun.
Régulièrement, des voix réclament leur réhabilitation ou encore l'ouverture d'archives les concernant.
Commémorant le 11 novembre 1918 à Douaumont, dans la Meuse, le président de la République a d'abord rendu hommage à tous les combattants français et étrangers de ce conflit mondial, pour ensuite évoquer le sort des fusillés.
"Victimes d'une fatalité":
"Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans
après la fin de la guerre, je veux dire au nom de notre Nation que beaucoup de
ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été
des lâches mais que simplement ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de
leurs force s."
Poursuivant ainsi, "*Souvenons-nous qu'ils étaient des hommes comme nous, avec leurs forces et leurs faiblesses. Souvenons-nous qu'ils auraient pu être nos enfants.
Souvenons-nous qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant
d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve".
*
Le fort de Douamont est le haut lieu de la bataille meurtrière de Verdun.
Sous un ciel gris, Nicolas Sarkozy était notamment accompagné du Prince Charles, héritier de la couronne d'Angleterre, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ou encore le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering.
Si vous souhaitez retrouver le parcours d'un combattant de la Grande Guerre, le service historique des armées vient d'achever la numérisation de tous les livres de marche des régiments.
Et ils sont facilement accessible sur le site Mémoire des hommes
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