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Une Vendéenne malvoyante de 84 ans contrainte de faire du stop pour se rendre à un rendez-vous médical

Yvonne Sido est malvoyante, elle ne peut donc se déplacer seule. Elle n'a pas non plus les moyens de payer un taxi et n'a pas bénéficié d'une prescription médicale de transports.

Article rédigé par franceinfo
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Le logo de l'assurance-maladie le 13 novembre 2015 à Montpellier (Hérault). (PASCAL GUYOT / AFP)

Le système D. Yvonne Sido, 84 ans, vivant à Pouzauges (Vendée) a confié son désarroi à Ouest France, mardi 5 juillet. Elle a l'intention de faire de l'auto-stop mercredi, pour se rendre à la consultation de son neurologue, fixée à 14h30, afin de préparer une intervention chirurgicale du canal carpien, explique le quotidien régional. Problème : 40 km la séparent de la polyclinique de Cholet (Maine-et-Loire).

Yvonne Sido ne peut pas conduire, car elle est "au seuil de la non-voyance". "Je suis devenue [malvoyante] progressivement depuis dix-sept ans et j'ai aujourd’hui une carte d'handicapé. Je ne peux plus écrire, ni lire", explique-t-elle. Un taxi lui coûterait trop cher. "Plus de 100 euros", selon elle. Or, elle affirme n'avoir qu'une "retraite de réversion de 800 euros par mois". Sa fille a des problèmes psychologiques.

"On doit traiter de manière égale l’ensemble des assurés"

Yvonne Sido pensait pouvoir bénéficier d'une prescription médicale de transport, prise en charge par l'assurance-maladie. "Mon médecin généraliste m'a donné ce bon de transport tout en me prévenant que cette demande pourrait être refusée par la Sécurité sociale. Effectivement, un agent m'a confirmé que je n'y avais pas droit", explique-t-elle à Ouest France. Elle n'aura accès à cette aide seulement le jour de son opération.

"Les prises en charge restent exceptionnelles et elles sont réservées aux malades qui en ont besoin", explique au quotidien régional la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de La Roche-sur-Yon. "On doit traiter de manière égale l’ensemble des assurés, mais on n’est pas insensible à la situation individuelle. Ils ont la possibilité de contester une décision", rappelle Nolwen Le Houedec, la directrice adjointe de la CPAM.

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