Cet article date de plus de treize ans.

Accord CGT-Medef : former plutôt que licencier

La CGT et le Medef se sont mis d'accord vendredi dernier dans la région de Roanne pour une "charte partenariale". Elle permet aux 300 entreprises du textile et de la métallurgie du Roannais de surmonter la crise en plaçant leurs salariés en formation au lieu de les licencier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©Telliac - Fotolia.com)

Une telle concorde entre syndicats et patrons est suffisamment rare pour être signalée. La CGT et le Medef ont signé vendredi une charte qui «vise à privilégier la formation des personnels d'entreprises en difficulté plutôt que le licenciement pur et simple», comme l'explique la sous-préfecture de Roanne où a été paraphé l'accord. La CFDT, la CFTC, FO, la CFE/CGC, les syndicats patronaux du textile et de la métallurgie mais aussi l'Etat, la Direction départementale du travail et de l'emploi et la formation professionnelle ainsi que les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) de la formation professionnelle ont signé le texte.

Au cours des dernières années, les plans sociaux dans la métallurgie et le textile se sont multipliés dans le Roannais. 7.600 emplois sur les 35.000 que compte le bassin d'emploi de la région dépendent de ces deux branches. «Nous avons convenu avec le Medef que face à la crise, il n'y avait rien à y gagner à se bagarrer. S'il n'y a pas d'industrie, il n'y a pas de salariés, pas de salaires. S'il n'y a pas de salariés, il n'y a pas de chiffres d'affaires», a expliqué Serge Lenoir, secrétaire général de l'union locale CGT.

«Les licenciements sont souvent synonymes de pertes humaines, de pertes de savoir-faire», fait valoir Bernard Gabert, président du Medef du Roannais. «Cette charte doit nous permettre de sortir la charge des salaires des entreprises en difficulté tout en nous offrant la possibilité de qualifier un peu plus nos salariés et de les récupérer quand les entreprises rebondiront», souligne-t-il. «La formation professionnelle est un outil plus précieux que le chômage partiel pour faire face à la crise», confirme Serge Lenoir.

Les plusieurs millions d'euros nécessaires au dispositif selon la CGT et le Medef seront apportés par les fonds de formation collectés auprès des entreprises, des fonds de la région Rhône-Alpes, des fonds de l'Etat et au niveau européen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.