Accord sur les prix du lait
Au cours d'une rencontre de l'interprofessionnelle ce soir, les transformateurs ont indiqué que “le prix du lait en 2010 augmenterait de l'ordre de 10%”, a rapporté Olivier Picot, président de la FNIL (Fédération nationale de l'industrie laitière). Il a déclaré que le prix payé au producteur au troisième trimestre 2010 serait d'environ 31 euros supérieur à celui du troisième trimestre 2009. C'est exactement ce que réclamaient les syndicats majoritaires.
_ En “contrepartie” de cette revalorisation pour 2010, “les producteurs ont accepté de reconnaître qu'il était impératif d'arrimer le prix du lait français au marché européen, et donc au prix allemand”, a rapporté Olivier Picot, de la FNIL. “Pour 2011, le prix du lait en France ne pourra pas s'écarter de plus de huit euros du prix allemand”, a-t-il expliqué.
Il s'agit là d'une revendication importante des transformateurs, qui trouvent le lait français trop cher par rapport au lait allemand.
Les syndicats majoritaires réclamaient l'application de la formule de calcul du prix du lait définie par l'accord de l'interprofession laitière du 3 juin 2009. Les industriels, eux, souhaitaient qu'un “indicateur de compétitivité” soit créé et pris en compte dans ce calcul.
_ En 2009, le prix moyen payé aux producteurs était de 274 euros les 1.000 litres. La FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) demandaient que ce prix passe à 301 euros en moyenne annuelle pour 2010, le prix fluctuant au fil des mois. En appliquant la formule du 3 juin 2009, ils calculaient que les 1.000 litres au troisième trimestre 2010 devaient être facturés 31 euros de plus qu'au troisième trimestre 2009 (où ils coûtaient environ 300 euros).
Les éleveurs reprochaient aux transformateurs, après avoir répercuté la chute des cours du lait sur le prix payé aux éleveurs en 2009, de renâcler à faire de même une fois les cours repartis à la hausse.
Les prix du lait sont en effet fixés par une interprofession regroupant producteurs, coopératives et industriels. Aucun accord n'avait été trouvé pour le troisième trimestre 2010 alors que le lait livré début juillet devait être payé à la mi-août.
Nicolas Sarkozy s'est réjoui de cet accord qui, a-t-il dit, “permet d'accroître, de façon juste, le prix du lait payé aux producteurs au cours de l'année 2010”.
Dans un communiqué, le chef de l'Etat confirme que le gouvernement accompagnera cet effort de la filière laitière par “la mise oeuvre d'un plan de développement pour renforcer sa compétitivité en Europe”, comme il s'y était engagé en cas d'accord.
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