Affaire Bygmalion : "C'est le premier tour de l'élection présidentielle qui se joue"
Le parquet de Paris a requis lundi le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion. Il lui est reproché le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.
"Derrière cette affaire, c'est le premier tour de l'élection présidentielle qui se joue", analyse sur franceinfo Jean-Christophe Galien, spécialiste en communication politique, professeur associé à la Sorbonne.
"S'il était renvoyé en correctionnelle, il ne pourrait pas être jugé avant la présidentielle. Mais par contre c'est la défaite assurée au premier tour. C'est l'enjeu majeur de cette information […] si tant est qu'il gagne la primaire de manière régulière."
"C'est un mauvais coup […] mais pour ce qui concerne la primaire, cela aura peu d'effet négatif", précise Jean-Christophe Galien. "La décision du juge doit tomber avant le premier tour de la primaire de la droite. Les sondages ne le donnent pas favori. On a presque une messe qui est dite."
Pour les adversaires de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, le positionnement est délicat. "Ils sont gênés […] On ne peut pas imaginer que les cadres du parti ne savaient pas." "D'ores et déjà, il y a un contrôle assez fort sur les investitures pour les législatives de l'année prochaine. On a une cuisine politique qui ne favorise en rien l'expression libre. Ils sont un peu contrôlés. L'élection même à l'intérieur de la primaire est largement maîtrisée."
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