Air France : trafic perturbé et poursuite de la grève
30 à 35% des vols long-courriers devraient être annulés aujourd'hui au lieu de 40% hier, mais la situation sur les vols français et européens devrait rester "inchangée" avec seulement un vol sur deux assuré, selon la direction d'Air France. Exemple ce matin, les vols qui devaient décoller du Terminal 2F entre 07H15 et 07H25 à destination de Dusseldorf, Madrid, Rome, Stuttgart, Lisbonne, Moscou, Bologne, Marseille, Prague et Toulouse apparaissent tous comme “annulés” sur les écrans
d'affichage. 16 des 36 vols affichés ne partiront pas soit près de la moitié.
L'appel à la grève, lancé par le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, et suivi par d'autres syndicats de personnels navigants techniques (PNT) comme Alter, court jusqu'à lundi soir minuit. Hier, quatre pilotes de la compagnie sur dix étaient en grève, selon la direction de la compagnie, tandis que le SNPL revendiquait "80%" de grévistes.
Faux espoirs
Hier après-midi, le président du SNPL Jocelyn Smykowski a poursuivi ses négociations pour tenter d'obtenir la modification du texte qui doit être examiné lundi au Sénat. Le syndicat accuse en effet le gouvernement de passer la sécurité en vol par pertes et profits en permettant à des pilotes de plus de 60 ans de s'installer aux commandes.
De leur côté, le ministre du Travail Xavier Bertrand et son collègue des Transports Dominique Bussereau ont annoncé hier soir dans un communiqué qu'ils allaient présenter un "amendement gouvernemental" , qui "reprend et précise les conclusions présentées au SNPL le 11 novembre à l'issue des concertations entamées depuis mars 2008".
Cet amendement "garantit aux pilotes la possibilité de pouvoir cesser leur activité comme aujourd'hui à 60 ans" et celle, "sur la base du volontariat, de poursuivre leur carrière entre 60 et 65 ans, avec la garantie de pouvoir, à tout moment pendant cette période, cesser leur activité aux mêmes conditions financières". S'il était adopté lundi par les sénateurs, cet amendement annulerait de fait le premier texte à l'origine de la grève.
La base devait être consultée ce matin, et les voyageurs pouvaient espérer la suspension de la grève dés aujourd'hui à entendre les propos d'un représentant des syndicats.
Mais le syndicat national des pilotes des lignes a décidé, après avoir consulté ses instances, de maintenir son mot d'ordre de grève. C'est ce qu'a annoncé son président en début d'après-midi. “Le préavis est maintenu à une majorité écrasante de 65% des pilotes”, a
déclaré le président du SNPL Jocelyn Smykowski.
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