Attaque du Hamas contre Israël : la communauté juive de France redoute des violences

En 2013, le rabbin d'une synagogue du IXe arrondissement de Paris et son fils ont été violemment attaqués au couteau. Depuis, le bâtiment est anonyme. "On a enlevé tout signe montrant la synagogue. (…) C'est fou”, témoigne Alain Azria, responsable de la synagogue. À l'intérieur, on redouble de précaution. Un fidèle raconte éviter de lire des ouvrages en hébreu dans les transports en commun. "Je n'enlève pas ma kippa, mais je porte une casquette", confie-t-il. Les commerçants juifs ne veulent pas céder à la psychose mais s'inquiètent.

La communauté s'organise

À Strasbourg (Bas-Rhin), cette même crainte traverse la communauté : “On s'est totalement réorganisés, la cellule sécurité est bien en place”, détaille Maurice Dahan, président du Consistoire israélien du Bas-Rhin. Du côté des pouvoirs publics, la priorité est donnée à la sécurité. Les ministres de l'Intérieur et de l'Éducation nationale, Gérald Darmanin et Gabriel Attal, ont visité mercredi 11 octobre une école juive. Une cinquantaine d'actes antisémites ont été recensés par le ministère de l'Intérieur depuis samedi 7 octobre. Les 500 lieux de culte, d'éducation et de rassemblement de la communauté juive sont désormais protégés par 10 000 policiers.